La méthode des flux nets de trésorerie, également désignée sous le terme anglais de Discounted Cash Flow (DCF), est très largement admise en matière d'évaluation d'actifs (société, projet ou portefeuille) du fait de ses fondements théoriques solides.
Elle traduit financièrement qu'un actif « vaut ce qu'il rapporte ».
Dans le cas présent, cette méthode consiste à calculer, par actualisation, la valeur actuelle nette des flux futurs de trésorerie générés par l'exploitation. Un des principaux attraits de cette méthode est de mettre en lumière l'ensemble des hypothèses sous-jacentes à une valorisation (croissance, rentabilité, investissements) et ce, sur un cycle correspondant à la durée de vie réelle de l'actif.
Formule fondamentale
Dans cette approche, la valeur d'entreprise (VE) correspond à la somme de ses flux de trésorerie (cash-flows) disponibles prévisionnels actualisés au Coût Moyen Pondéré du Capital employé (CMPC ou WACC en anglais) :
Avec :
- VE : valeur d'entreprise ;
- CFi : flux de trésorerie nette (free cash flow) générés chaque année future par l'exploitation ;
- CMPC : coût moyen pondéré du capital ;
- VT : valeur terminale ;
- VD : valeur de l'endettement financier net.
- l'estimation de la production (ou des volumes futurs acheminés) : ce facteur est essentiel dans la détermination du chiffre d'affaires futur, l'évaluation de sa variabilité et prédictibilité. Il convient donc de disposer de mesures précises de la production ou encore de prévisions de consommation et de transport de gaz ou d'électricité robustes afin d'obtenir les meilleurs résultats possibles.
- l'estimation des Opex et, en particulier:
- des charges de maintenance et d'opération: certains actifs présentent, dans la plupart des cas, des valeurs standards de coûts de maintenanct; les contrats O&M passés avec les constructeurs ou les sous-traitants sont également, le plus souvent, de bons indicateurs opur estimer la valeur des charges d'opération
- des taxes et redevances: dans certains secteurs - comme par exemple l'hydroélectricité - les taxes représentent un partie importante des Opex de l'actif consiédéré. Une juste évaluation de ce que l'opérateur devra payer au titre de redevances de concession, de taxes et impôts est donc également essentielle
- l'estimation des Capex et des amortissments, fondés sur les plans d'investissement des sociétés évaluées: cette phase requiert à la fois d'effectuer une analyse critique des plans d'investissements prévus ou de les estimer sur la base de ratios sectoriels et professionels.
- l'estimation du coût moyen pondéré du capital applicable - en tant que taux d'actualisation - aux cash flows futurs de la société. L'estimation de chacun des paramètres qui le composent est un exercice complexe dès lors que l'on s'y attèle avec un niveau de rigueur à la mesure des enjeux. Dans la pratique, les analystes financiers tendent à négliger ce calcul pour communiquer essentiellement sur les divers développements susceptibles d'affecter les flux de trésorerie prévisionnels. L'approche la plus classique pour le calcul des paramètres du CMPC applicables à nos secteurs clefs consiste à en estimer la valeur par référence à des échantillons de sociétés cotées du même secteur (gaz, renouvelable, électricité...) ou de transactions récentes. Cela permet d'obtenir des fourchettes de valeur indicatives, représentatives de l'appréhension du risque des investisseurs sur ces secteurs.
Nos services
Forts de leur expérience en matière de valorisation de réseaux et de centrales de production d'énergie, les experts financiers de Zelya Energy procèdent à l'évaluation d'actifs, projets, et sociétés du secteur de l'énergie par la méthode de la DCF, en tenant compte des spécificités de ce secteur.
Notre méthodologie s'adapte également aux portefeuilles d'actifs et de projets multi-énergie (biomasse, hydraulique, éolien, géothermie, thermique, solaire, etc.), ainsi qu'aux sociétés intégrées (réseaux et centrales de production).